Neuf stratégies pour être heureux au travail

Neuf stratégies pour être heureux au travail

Par Françoise Genest

Crédit photo: iStockphoto.com

Le marché du travail a beau changer et les mentalités, évoluer, reste qu’après 30 ans de vie professionnelle, avec les changements physiques et psychologiques de l’âge, le poids des ans peut se faire sentir. Où trouver l’énergie pour rester performant? Que faire pour lutter contre la lassitude?

Remettez-vous en forme

«Prenez soin de votre santé et maintenez-vous en forme!», lance Julie Carignan. Venant d’une psychologue organisationnelle, le conseil peut paraître étrange. Pourtant, c’est le tout premier qu’il faut suivre. «Vous avez beau ne pas avoir de problèmes de santé, si vous mangez mal et êtes sédentaire, vous ne pourrez pas tenir le tempo comme à 20 ans. On doit prendre soin de soi à tout âge, mais à 50 ans, c’est un must! Et il n’est jamais trop tard pour bien faire, même passé 60 ans. Non seulement faire de l’exercice régulier et bien manger vous donneront plus d’énergie pour le travail, mais vous augmenterez aussi vos chances d’une retraite plus active et plus agréable.»

Déterminez ce que vous voulez

Votre boulot vous semble ennuyeux ou vous pèse? Vous avez perdu votre intérêt ou votre passion? Vous n’êtes peut-être plus au bon endroit, ou alors des ajustements sont devenus nécessaires. Selon nos experts, il faut alors identifier les problèmes, les solutions possibles et déterminer ce que l’on veut. N’hésitez pas au besoin à en parler avec votre patron. Bien souvent, les problèmes sont moins insurmontables qu’ils ne paraissent. Si vous avez l’impression d’être sous-employé, il sera peut-être heureux de savoir qu’il peut vous confier plus de responsabilités. À l’inverse, il préférera vous décharger ou vous réaffecter plutôt que de vous perdre.

Demeurer ouvert et actif


Restez ouvert aux changements

Travailler moins ou différemment, avoir plus ou moins de responsabilités, changer de poste ou carrément d’emploi, obtenir une promotion ou y renoncer, se réorienter, proposer une nouvelle définition de tâches, être partiellement affecté au coaching des nouveaux… Il existe une foule de solutions ou de stratégies d’adaptation susceptibles de vous redonner du cœur à l’ouvrage.

Seule règle d’or: restez ouvert à la nouveauté. Impossible d’améliorer votre sort si vous n’êtes pas prêt au changement. «Les gens refusent parfois le changement par crainte des risques qu’il comporte. Mais sans risque, on cesse d’évoluer. Il ne s’agit pas de tout risquer, mais d’oser», commente Julie Carignan. «Les changements s’imposent bien souvent d’eux-mêmes, soutient Mathieu Guénette. Passé 50 ans, le rapport au travail change et, plutôt que les ambitions, on priorise la qualité de vie, le besoin de s’accomplir et de transmettre.»

Continuez d’apprendre

Si vous vous croyez trop «vieux» pour apprendre une nouvelle technique, pour utiliser un nouveau logiciel, apprivoiser l’ordinateur ou suivre une formation, vous faites erreur. «À 55 ans, on apprend moins vite, sans doute, mais l’expérience nous fait retenir l’essentiel et nous permet d’éviter beaucoup d’erreurs», explique M. Guénette.

L’ordinateur, le téléphone intelligent, Internet, les logiciels font désormais partie de nos vies. Rares sont les milieux de travail où on ne les utilise pas. «En répétant “Je ne suis pas bon avec ça” ou “Je n’y comprends rien”, on finit par s’en convaincre, alors que c’est faux, soutient Julie Carignan. C’est nouveau, certes, mais c’est à la portée de la plupart des gens.» La nouvelle technologie vous rend nerveux? Pourquoi ne pas engager quelqu’un qui s’y connaît et qui, en quelques heures, vous aidera à dompter la bête?

Restez dans le coup!

«Non seulement peut-on continuer de suivre des formations et d’apprendre de nouvelles techniques, soutient Julie Carignan, mais il faut également être dans l’air du temps. Restez curieux des nouveautés culturelles et des nouvelles tendances. Même si vous n’avez pas besoin des réseaux sociaux pour votre travail, apprivoisez-les, ne serait-ce que pour pouvoir échanger avec les jeunes, être au fait de l’évolution de la société. Il faut éviter de se mettre soi-même au rancart.»

Éviter le décalage générationnel


N’attendez pas la retraite pour être heureux

«Il faut éviter de se dire qu’on est “pris” pour travailler jusqu’à la retraite, mais plutôt considérer comme une chance d’être suffisamment en santé pour continuer à travailler. Il faut voir le travail comme une occasion de rester alerte, soutient Julie Carignan. Mieux vaut viser un équilibre entre vie personnelle et travail, en accordant une bonne place aux plaisirs, plutôt que de se renfrogner jusqu’à la retraite.»

Cessez de parler de votre âge

Voilà un des conseils d’Alain Samson dans son livre Une nouvelle carrière à la retraite (Éditions Transcontinental). Selon l’auteur, il faut éviter de constamment rappeler son âge aux collègues par des phrases du type «Dans mon temps», «Je suis trop vieux pour ceci ou cela…» Ou encore d’interpeller les plus jeunes par des «Fiston» ou «Ma petite». En agissant ainsi, vous risquez de vous exclure vous-même et d’entretenir les préjugés.

Sympathisez avec vos jeunes collègues

Évitez de ne fréquenter que les collègues de votre âge. Des plus jeunes peuvent vous en apprendre beaucoup sur les courants actuels. En les connaissant mieux, vous éviterez le «décalage générationnel», et leur énergie est souvent stimulante!

Votre patron est plus jeune que vous?

Rassurez-vous, selon nos experts, les patrons de la nouvelle génération sont moins autoritaires et centralisateurs que ne l’étaient ceux des années 1980 ou 1990. Ils dirigent davantage par consensus et par collégialité. Si vous ne jouez pas de votre expérience pour lui en remontrer, mais optez plutôt pour une attitude complice, les choses devraient bien se passer. Il a besoin de votre expérience et vous de sa vision nouvelle… À bon entendeur…

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