Oser oser

Oser oser

Par Aline Pinxteren

Crédit photo: Laurence Labat; maquillage-coiffure: Sylvy Plourde.

C’est bien avec Danielle, 71 ans, jamais partie nulle part sans son mari et qui arrache presque les accoudoirs de son siège en avion tant elle a peur, que j’ai cette conversation-là? Depuis qu’elle est veuve, malgré son chagrin, elle se prend en main, le cancer lui a suffisamment montré qu’il n’y a pas toujours de lendemain. J’admire. Moi, me mêler à une gang d’inconnus, prendre le risque de passer 15 longs jours dans un pays étranger sans au moins un visage familier, je ne crois pas que j’aurais osé avec ma timidité. Et prendre l’avion seule, sans personne pour me rassurer en cas de turbulences? Jamais!

C'est fou comme la retraite peut ouvrir des portes et faire sauter des verrous. Sans même que cela coûte forcément beaucoup de sous! Sentir le soleil réchauffer nos os à l’année n’exige pas nécessairement un luxueux condo en Floride, on peut vivre pour très peu (et en sécurité) dans plusieurs pays chauds. C’est surtout une question de guts et d’envie. En page 36, on parle d’«oser oser»: des vacances en solo, un tatouage, un nouveau hobby, une inscription sur un site de rencontres, un vol en deltaplane… 

En effet, une fois la maison payée, les enfants partis, la pression du travail enfin relâchée, pourquoi ne pas se lancer dans ce qui nous trotte depuis longtemps dans la tête? Que ce soit vivre pleinement sa passion de la voile en larguant les amarres un bon six mois par année, bichonner son potager dès que le printemps pointe son nez ou écrire ce roman sans cesse repoussé à plus tard.

Moins freiné par le regard des autres, on peut même se découvrir des audaces qu’on ne se connaissait pas, que ce soit de fréquenter un nouvel amoureux après 40 ans passés en couple, de s’abonner à un gym et tripper à soulever des poids, de participer à un projet de cohabitation solidaire comme on sait que notre épargne ne nous permettra pas d’aller en résidence ou de vivre avec nos petits-enfants des aventures qu’on n’a pu savourer avec leurs parents, faute d’argent ou de temps. 

Bien sûr, ouvrir un nouveau chapitre de sa vie, faire quelque chose qu’on n’a jamais fait, ça noue toujours un peu le ventre. Pourtant, que risque-t-on? Peut-être une petite désillusion si le résultat est moins à la hauteur que prévu. Mais se lancer des défis, même petits, et les réaliser, c’est tellement de fierté aussi. Et c’est le moment ou jamais: «En mai, fais ce qu’il te plaît!»

Vous dans le Bel Âge? 

Nous lancerons dans quelques mois une nouvelle rubrique beauté. Redonner de l’éclat au teint, souligner la bouche ou le regard, dessiner les sourcils, trouver une nouvelle coupe de cheveux, renforcer les ongles, estomper les taches pigmentaires, tailler moustache ou barbe (oui, messieurs, nous nous adressons à vous aussi!)… quelle que soit votre question, nos experts y répondront! Et si votre question est retenue, vous aurez la chance de participer à une séance photo en studio pour figurer dans nos pages, en plus de recevoir des produits adaptés aux conseils qui vous seront donnés. Ça vous tente? Il suffit de m’écrire en m’expliquant votre question!

Aline Pinxteren, rédactrice en chef

aline.pinxteren@lebelage.ca

Vidéos