Jocelyne et Camille: la générosité en héritage

Jocelyne et Camille: la générosité en héritage

Par Jessica Dostie

Crédit photo: Charles Briand

Camille Vigneault entretient un lien particulier avec sa grand-mère maternelle, Jocelyne Rivet. Une complicité permettant encore à l’octogénaire de jouer tantôt la compagne de voyage, tantôt la confidente. 

Le matin de notre entrevue, Camille est allée maquiller «sa Jojo», comme elle l’appelle, en vue de notre séance photo. «Camille, c’est celle qui se préoccupe des gens autour d’elle, souligne l’heureuse grand-mère de quatre jeunes adultes et nouvellement arrière-grand-mère. Elle est généreuse et attentive. C’est incroyable de voir un cœur aussi gros dans une si petite personne!»

«Mais c’est ton cœur que j’ai repris!» répond la principale intéressée, évoquant nombre d’anecdotes où Jocelyne se trouvait aux premières loges. Il faut dire que dès la naissance de ses petits-enfants – Camille a un frère aîné, Marc-Antoine, et deux cousines –, elle s’est fait un point d’honneur de passer ses fins de semaine avec eux, divisant son temps à parts égales entre les deux familles, d’autant que tout le monde habitait dans le même quartier de l’est de Montréal. «J’ai toujours été proche, précise Jocelyne. Même quand ils déménageaient, je suivais, et durant les vacances aussi!» 

«Ma grand-mère était toujours chez nous et elle a été présente à toutes les étapes de nos vies, confirme la jeune femme de 26 ans. Elle n’a absolument rien manqué.»

Grand-maman gâteau 

Quand elle allait à l’école, Camille avait la chance de pouvoir dîner à la maison. Alors nouvelle retraitée, sa grand-mère accueillait les enfants chaque midi. «Elle corrigeait nos devoirs, même une fois au cégep. Et s’il nous fallait un livre qu’on ne trouvait que dans une librairie sur la rue Saint-Denis, elle se portait volontaire. Elle prenait l’autobus – parce qu’elle ne conduit pas, elle fait tout à pied – et allait le chercher.» Pour une autre de ses petites-filles, Annie-Pier, qui devait visiter un lieu de culte dans le cadre d’un cours, Jocelyne Rivet s’est voilée et l’a accompagnée dans une mosquée de la métropole. «C’est pas mal le maximum qu’un enfant pouvait me demander.» 

Et ce n’est pas parce que ses petits-enfants ont grandi qu’elle s’est effacée. «On va toujours magasiner ensemble et il lui arrive encore de nous aider à faire le ménage quand on déménage ou après un party, confie Camille. Je ne connais personne qui a une relation comme celle-là avec sa grand-mère. Elle est aussi notre confidente et a su bien des choses avant nos parents!»

«C’est un échange, nuance Jocelyne. Je donne, mais je reçois beaucoup.» À preuve, pour ses 80 ans l’été dernier, toute la famille s’est réunie pour célébrer l’événement. «Ç’a duré du matin jusqu’au soir!» 

Avec l’arrivée d’une nouvelle génération au sein de ce clan tissé serré, la tradition se perpétuera certainement. D’ailleurs, Jocelyne passe souvent ses mercredis en compagnie de la petite Madeleine, 1 an et demi. Un héritage précieux!

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