Le plaisir de danser

Le plaisir de danser

Par Marie-Josée Lacroix

Crédit photo: iStockphoto.com

Le plaisir d’apprendre

«Je n’aurais jamais pensé vivre ma retraite comme ça!» Je devine au bout du fil le large sourire de Gloria Di Maulo. Le même qu’elle arbore à la sortie d’un cours ou d’une soirée de danse. Cette Québécoise pure laine, qui a consacré plusieurs années à enseigner aux petits, ne pourrait plus se passer de la danse. «C’est vite devenu une grande occupation dans ma vie.»

Retraitée en 2006, elle s’inscrit l’année suivante à l’École de danse Gilles Beaulieu, à Montréal. Ayant toujours aimé danser, Gloria avait décidé d’apprendre la danse dite sociale. «Je m’étais d’abord inscrite dans une autre école, mais j’ai vite constaté que plusieurs y allaient d’abord pour draguer. Chez Beaulieu, j’ai découvert le plaisir de danser. On se fait le plaisir d’apprendre et de bien apprendre.»

Le mot «plaisir» reviendra souvent dans la conversation. Depuis cinq ans, elle suit des cours de groupe deux fois par semaine. Elle a même atteint le niveau avancé pour certaines danses. «Je répète encore et encore. Chaque fois, j’apprends quelque chose, je me perfectionne. Il n’y a jamais de fin. Je ne suis pas intéressée par les compétitions, je danse pour mon propre plaisir, pour socialiser. Ça s’appelle “danse sociale”, non? J’en ai appris plusieurs, dont le swing, le rock, le tango, et celle qui m’a fait le plus suer, la valse viennoise. C’est loin d’être aussi facile que le laissent croire les fluides danseurs dans les films!» rigole-t-elle.

Les bienfaits de la danse

Gloria est d’accord avec le professeur Gilles Beaulieu. «Danser ne demande pas de talents particuliers. Ça nécessite de l’énergie, le sens du rythme et de l’oreille pour reconnaître le musique qui commande tel ou tel type de danse. Les cours exigent aussi de la patience et du travail. Mais il ne faut pas se décourager, tout s’apprend. En fait, c’est un peu plus difficile pour les hommes qui, en plus de mémoriser les pas, doivent conduire les femmes, lesquelles doivent apprendre à se laisser conduire.» Selon notre danseuse, «ce loisir est un exercice extraordinaire. Ça délie les membres et aide à la coordination, et on développe son équilibre».

Et que dire des bienfaits psychologiques! «Danser permet de se défouler, de se détendre, de faire le vide. Il est aussi très gratifiant de réussir à se mouler au rythme, ça donne de l’assurance. Surtout, on savoure ce plaisir. Et il y a tellement de belles musiques ! Certaines viennent vraiment nous chercher», s’extasie Gloria.

Elle récolte tout ça sans partenaire régulier. «Je me suis inscrite sans partenaire et je n’en ai toujours pas. Ça m’a aidée à vaincre ma timidité. Et puis, c’est amusant de danser avec des partenaires différents. Les soirées de danse à l’école sont des soirées entre amis; on est comme une petite famille. J’y ai rencontré des gens agréables et intéressants. Je m’amuse beaucoup. Si vous me demandiez quel serait mon message, je dirais, particulièrement aux femmes sans partenaire, de briser la glace et d’essayer. Et à tous, je recommanderais de choisir ce loisir d’abord pour le plaisir.» Peut-être que, comme pour Gloria Di Maulo, danser deviendra une passion!

Où apprendre et où danser

Les écoles de danse sont nombreuses au Québec. Gloria Di Maulo recommande celles dont les professeurs ont des entraîneurs (coaches): «Ça signifie qu’ils se perfectionnent et se tiennent à jour.» C’est le cas à l’école Gilles Beaulieu, 514 240-4014, www.dansegbeaulieu.com. «J’éviterais celles qui font signer un contrat, ajoute-t-elle. Il vaut mieux pouvoir quitter quand on le désire.»

Par ailleurs, plusieurs proposent des cours d’essai gratuits. Les YMCA et certains centres communautaires offrent aussi des cours à des prix abordables.

Les écoles sont trop éloignées de chez vous? Le DVD vient à la rescousse. Consultez le http://www.canad-a-merica.com. (Ne vous fiez pas à la pochette...)

 

Où danser

Sur le site Internet www.dansesociale.info, on trouve une liste d’écoles et de salles de danse par région, et une autre des lieux de danse en plein air l’été. On en organise dans plusieurs quartiers de Montréal, dont Hochelaga-Maisonneuve.

Dans le Vieux-Montréal, le café-théâtre-cabaret Le Balcon accueille les mordus. www.lebalcon.ca.

Un après-midi par mois, des danseurs de tous les âges fréquentent gratuitement le Bal du dimanche à l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des Arts. La chorégraphe Chantal Dauphinais enseigne d’abord les mouvements de base d’une nouvelle danse, puis les musiciens s’installent, et tout le monde danse!

 

Matériel

On enfilera des chaussures confortables et souples. «Les meilleures sont expressément conçues pour la danse, précise Gloria. Pour hommes et femmes, elles sont vendues dans les magasins spécialisés, à 150$ et plus la paire. Ceux qui suivent des cours peuvent aussi se procurer des chaussures d’exercice.» On choisira des vêtements qui permettent de bouger aisément. Les soirées de danse sont plus glamour, avec vêtements à l’avenant...

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