Je relaxe avec Nicole Bordeleau

Je relaxe avec Nicole Bordeleau

Par Sandrine Champigny

Crédit photo: Courtoisie

Quand la vie devient trop difficile à gérer, rien de tel que de relativiser. Pour apprendre à mieux relaxer, on suit les conseils de l’auteure, conférencière et maître en yoga Nicole Bordeleau.

Réaliser que c’est temporaire

«Pour notre cerveau qui est toujours à prévoir ou planifier, il peut ne pas nous projeter la fin de tout ça, on se dit que ça va être sans fin, mais c’est temporaire.» Réaliser que la situation n’est pas permanente aide à remettre les choses en perspective. Accuser le sentiment d’anxiété collective permet également de changer notre point de vue. «Oui, c’est une période anxiogène, mais le monde entier vit ça. On n’a jamais été autant de monde à vivre la même situation, rappelle Nicole Bordeleau. Oui, je suis anxieux, mais je ne suis pas seul à vivre ça et ça va finir par passer.»

Respirer

Se donner des moyens concrets de diminuer l’anxiété est primordial. «Bien entendu, la respiration est un outil extraordinaire. On peut s’assoir ou s’allonger, mettre les mains sur son ventre et respirer en inspirant pour faire gonfler le ventre. On sent qu’on inspire le calme et on qu’on expire le stress, affirme la spécialiste de la méditation. On peut le faire pour 5-10 minutes, de deux à trois par jour. Prendre des respirations qui sont lentes et profondes apaise notre système nerveux.»

Écrire

Mettre sur papier nos émotions est une technique éprouvée pour mieux gérer nos moments d’angoisse. «On peut par exemple écrire nos peurs, écrire les choses pour lesquelles nous sommes reconnaissants», propose Nicole Bordeleau. L’idée d’écrire permet d’éviter de nous censurer, mais aussi de nous aérer l’esprit. «Ça permet à notre cerveau de focaliser sur ce qui EST plutôt que sur ce que nous sommes en train de perdre ou de manquer.»

Chanter 

Oui, oui! «Chanter est une façon pour notre système nerveux parasympathique de s’enclencher. C’est une excellente façon de faire diminuer notre stress», confirme Nicole Bordeleau. Alors on met notre poste de radio favori ou notre disque préféré, et on se met à chanter! 

Apprécier la nature

C’est important de rester en contact avec la nature. Que ce soit, pour les personnes âgées qui sont confinées, d’ouvrir une fenêtre tout simplement, ou de s’assoir 10 minutes sur son balcon, on se met sur pause. «Écouter les oiseaux, le bruit du vent ou si ce n’est pas possible, télécharger une application de bruits de la nature. On se dit que la nature est à se réinventer, nous aussi nous sommes à nous réinventer, il y a un printemps à l’intérieur de nous, dans nos vies, qui va aussi se manifester.»

Garder les liens

Le plus important est de préserver nos liens sociaux, peu importe la manière. «Ça veut dire demeurer en contact par téléphone, si on sort sur le balcon, envoyer la main aux gens. L’être humain a besoin de contacts», soutient Nicole Bordeleau. Elle rappelle aussi qu’il y a une grande différence entre isolement et confinement. «Le confinement est imposé pour notre sécurité, l’isolement, c’est lorsqu’on se sent mis à part, oublié, rejeté.» Et être seul ne veut pas dire souffrir de solitude. Il existe tellement de manières de conserver des liens autres que le contact physique et même s’il nous manque, il n’est pas essentiel pour rester en communication avec nos amis et notre famille. 

Oublier la culpabilité

On se sent coupable de ne pas être là pour nos enfants ou nos petits-enfants? Nicole Bordeleau propose plutôt de changer notre manière de voir la situation. «Lorsqu’on parle à nos petits-enfants par FaceTime par exemple, on se voit à travers une grosse bulle transparente et cette bulle nous protège, mais est aussi un pont qui nous relie», illustre-t-elle.

Pour méditer avec Nicole Bordeleau, rendez-vous sur sa page Facebook ou sur son site web.

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