Comment répondre aux demandes de nos enfants

Comment répondre aux demandes de nos enfants

Par Jacqueline Simoneau

Crédit photo: iStockphoto.com

«Ou quand on appréhende ses demandes, quand elles deviennent de plus en plus pénibles à réaliser ou quand elles grugent nos moments de loisirs ou nos économies.» C'est votre cas? Voici trois situations fréquentes et des façons de vous en sortir honorablement.

Notre enfant revient à la maison

Voir resurgir un enfant dans le décor, même quand on l’adore, ce n’est pas toujours le bonheur. Vous profitiez jusque-là d’une nouvelle liberté et de tout plein de petits à-côtés agréables: des lessives moins fréquentes, un frigo qui ne fait plus l’objet d’un pillage en règle, une maison qui ne résonne plus comme une disco ou au rythme du va-et-vient des copains, des pièces qui restent ordonnées. Mais avec le retour de l’enfant prodigue, c’est une autre dynamique qui s’installe. Bref, si cela vous angoisse, il y aura inévitablement des tensions à plus ou moins long terme. 
Dans un premier temps, analysez la situation pour découvrir les véritables motifs de ce retour au bercail. Il revient parce qu’il a quitté son amoureuse? Parce qu’il s’est endetté? Parce qu’il a un problème d’autonomie? 
Dans un second temps, mettez rapidement cartes sur table. Si vous acceptez de l’héberger, soyez ferme sur les conditions et la durée de l’aide apportée. Cela dit, il est généralement préférable de l’aider autrement qu’en l’accueillant à la maison ou, pire, en acceptant de constants allers-retours de sa part. À moins d’une situation particulière, la meilleure solution, c’est de lui dire: «On te fait confiance. On sait que tu es capable de vivre sans nous. Par contre, on veut bien te donner un coup de pouce pour te trouver un appartement et t’installer.»

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Notre enfant réclame une aide financière

Lorsqu’un enfant quitte la maison, bien des parents offrent un soutien financier, et c’est normal. Mais il doit s’agir d’une aide réaliste qui ne le gardera pas dépendant et qui ne s’éternisera pas ad vitam æternam. Bref, s’il revient régulièrement à la charge, il faut y mettre un terme. «Quand les demandes se répètent, c’est souvent parce que l’enfant gère mal son budget ou que son mode de vie ne convient pas à ses moyens financiers», indique Ronald Côté. 

Le psychologue propose de s’asseoir avec lui, de regarder ce qui ne va pas et, au besoin, de le conseiller et l’encadrer sur la façon de faire son budget ou de réduire ses dépenses pour corriger la situation. On lui demande également de quel type d’aide il a besoin, puis on lui explique ce qu’on est prêt à faire et pendant combien de temps. Pour promouvoir son autonomie, il importe en effet de mettre une limite claire dans le temps et de la respecter. Il dit qu’il est assez grand pour s’occuper de son budget? On répond alors: «Je suis content qu’il en soit ainsi. Tu n’as donc plus besoin de mon aide.» Certes, vous ne pouvez pas lui imposer la façon de gérer son argent, mais vous avez le plein contrôle sur ce que vous faites, vous, du vôtre! Donc, pas question de lui donner de l’argent aveuglément.

«On accepte de l’aider temporairement à condition qu’il soit disposé à redresser ses finances en faisant des gestes concrets, prévient France Slako. Il doit aussi réaliser qu’on ne sera pas éternellement à ses côtés pour le dépanner. On a besoin, en tant que parents, de vieillir en sachant que nos enfants sont solides et capables de prendre soin d’eux.»

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Elle demande de l’aide pour garder les enfants

Déterminez ce qui vous convient, puis expliquez-lui vos règles et vos limites. Faites-lui comprendre que vous devez être équitable envers tous les enfants, et que vous avez aussi besoin de temps pour vous. Bref, vous acceptez de la dépanner à l’occasion, mais pas à plein temps. Ajoutez simplement que vous avez confiance en elle et qu’elle trouvera certainement une solution. Selon France Slako, il est parfois important de taire son anxiété et de s’éloigner un peu. «Évidemment, on n’abandonne pas à son sort un enfant en détresse, précise-t-elle. Mais en tant que parents, on devrait privilégier un certain détachement et donner la possibilité à l’enfant de se casser un peu la tête pour dénicher des solutions, tout comme le laisser vivre les conséquences de ses gestes pour le rendre plus autonome. Cela vaut beaucoup mieux que de lui offrir des réponses faciles.» Bien sûr, ce n’est pas toujours simple de trouver le juste milieu dans le soutien, et encore moins de mettre des limites. Mais avec le temps, on y arrive, et sans se sentir coupable. Surtout si on ne perd pas de vue l’objectif qui est de fournir à cet enfant des outils pour qu’il apprenne à se débrouiller sans nous.


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